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Domaine(s) :
Désignation : tau tau de Jumièges
Sujet représenté :
Datation : 1050 vers
Techniques : ivoire de morse (taillé)
Mesures : H. maximale 4.8 ; L 2.4 ; La. 11.4
Provenance : France ; Seine-Maritime
Historique : Cette pièce est très marquée par l'influence de l'enluminure. Tout le décor d'enroulements de tiges feuillues, de rinceaux à l'intérieur desquels se nichent différents animaux, oiseaux ou mammifères doit être relié au décor des initiales des manuscrits anglais du 11e siècle, en particulier de ceux de l'école de Winchester. On sait que Robert Champart, abbé de Jumièges à partir de 1035, était très lié avec le roi d'Angleterre Edouard le Confesseur. Lorsqu'il devint évêque de Londres, puis archevêque de Cantorbury, il fit don à son abbaye d'une série de somptueux manuscrits anglais élaborés à Winchester. Ceux-ci influencèrent la production des scriptoria normandes, et probablement également celle des ateliers d'ivoire et d'orfèvrerie. Le tau de Jumièges doit être rapproché du tau du Mans ayant appartenu à Monseigneur de Clermont, et du fragment de plaque ajouré de Saint Albans (British Museum). Il en diffère par une facture plus médiocre, moins achevée : personnages traités de manière gauche, rinceaux tracés d'une main peu sûre, animaux sculptés avec mollesse ce qui laisse penser que sa fabrication est antérieure. D.Gaborit le compare également au noeud du fragment de la crosse d'ivoire provenant de la sépulture de l'évêque Adalberon à Reims. Cette comparaison l'incite à proposer une date vers le milieu du 11ème siècle. Il doit être situé dans le domaine anglo-normand sans que l'on puisse préciser de quel côté de la Manche il a été sculpté.
Conservé à : Rouen ; musée départemental des Antiquités de la Seine-Maritime
Copyright notice : © Rouen, musée des antiquités de la Seine-Maritime, © Direction des musées de France, 2003
Crédits photographiques : © Dugué François

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Source : Wikipédia