Artiste(s) : |
LE PRINCE Charles Edouard
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Titre : |
Promenade de Julie et Saint-Preux sur le lac de Genève
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Domaine(s) : |
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Désignation : |
tableau
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Sujet représenté : |
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Source : |
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Datation : |
1824
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Techniques : |
peinture à l'huile, toile
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Mesures : |
H. en cm 97.5 ; l. en cm 130 ; H. avec cadre en cm 127 ; l. avec cadre en cm 160
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Historique : |
Cadre d'origine portant le numéro 1146, attribué à l'occasion de son exposition au Salon de 1824. Ce tableau fait allusion à la partie IV (lettre XVII) du roman épistolaire "Julie ou La Nouvelle Héloïse" écrit à Montmorency et publié en 1761 pour lequel Rousseau souhaite des illustrations qu'il confie à Gravelot avec de très précises indications. Le roman met en scène plusieurs correspondants dont Julie et son précepteur Saint-Preux. Amoureuse de ce dernier Julie est cependant contrainte par son père d'épouser monsieur de Wolmar. Désespéré, Saint-Preux entreprend un long voyage. De retour après quatre années d'absence, il est convié par monsieur de Wolmar à passer quelques jours dans le domaine de Clarens. Laissés seuls par le mari, les deux anciens amants se trouvent mis à l'épreuve de leur passion ; ils la surmonteront au rocher de Meillerie lors d'une promenade sur le lac Léman. " Ah e voix altérée ; mais que ce soit la dernière fois qu'ils auront parlé sur ce ton." La Nouvelle Héloïse inaugure en France une littérature de la montagne, propice à l'exaltation des sentiments et à la révélation de l'être moral. Le Léman est également pour Rousseau le lieu du bonheur. Il est intimement lié à sa ville natale, et à ce titre, comporte une forte connotation symbolique. Les thèmes de l'eau et du paysage escarpé auront une grande fortune dans la littérature romantique. Dès sa parution, le roman est un très grand succès de librairie. Il fait l'objet de multiples rééditions et inspire de nombreux illustrateurs : au 18e siècle, Gravelot, Moreau, puis au 19e Desenne, Devéria, Johannot, Mausys, Hédouin... La Nouvelle Héloïse est encore très lue jusqu'en 1850. Le tableau de Le Prince -inconnu dans l'iconographie rousseauiste- est un témoignage exceptionnel de l'influence de l'oeuvre de Rousseau sur la peinture. Son acquisition serait un enrichissement considérable pour le musée qui ne possède pas d'oeuvre picturale de cette facture illustrant l'oeuvre du citoyen de Genève. Son appartenance à la collection de la duchesse de Berry le lie au rousseauisme de la restauration dont témoigne la pendule représentant la duchesse de Berry allaitant, possédée par le musée
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Conservé à : |
Montmorency ; musée Jean-Jacques Rousseau
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Copyright notice : |
© Montmorency, musée Jean-Jacques Rousseau, © Direction des musées de France, 2007
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Crédits photographiques : |
© Robin Laurence
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