Historique : |
A l'occasion de l'exposition : Dessins espagnols : maîtres des XVIe et XVIIe siècles, Paris, Musée du Louvre, 1991, cat. n° 3, ce dessin fut publié comme appartenant à Berruguete par L. Boubli et A.E. Pérez Sanchez. Pourtant, même si on y retrouve en effet les caractères propres de cet auteur (doigt effilé tenant l'équerre, les hachures très serrées et soignées, l'amenuisement de la tête par rapport au corps massif), le défaut des proportions, la trop grande application désignent un dessin d'atelier, en rapport avec la période de maturité. Ce dessin offre un lien cohérent avec les panneaux des stalles du choeur de la cathédrale de Tolède et le groupe de dessins pour ce choeur, avec L'homme nu portant une draperie sur l'épaule (Louvre, RF 42995) et L'homme assis à terre (Louvre, Inv. 6647). Berruguete eut plusieurs collaborateurs pour le choeur. On peut penser à l'un d'eux pour ce Saint Thomas, par exemple Francisco Giralte. (L. Boubli, Magnifico mastre Alonso Berruguete : introduction à l'étude de son oeuvre graphique, dans Revue de l'art, n°103, 1994, pp. 11-32). (...) Une Etude de draperie (Paris, Fondation Custodia, inv. 1982-T-26), récemment attribuée à l'atelier de Berruguete par L. Boubli, montre un réseau de hachures extrêmement voisin de celui-ci. (...)'(L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 5, p. 29)
|