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École : |
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Titre : |
Henri III et sa cour
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Domaine(s) : |
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Désignation : |
livre
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Datation : |
1829
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Techniques : |
papier (imprimé)
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Mesures : |
l. 13.7 ; L. 21.3
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Historique : |
Edition originale de 1829 (édition Vezard) du drame historique en cinq actes et en prose d'Alexandre Dumas père qui a été joué pour la première fois à Paris au Théâtre français par les comédiens ordinaires du roi, le 11 février 1829. Ce livre était réuni dans la même reliure avec un autre ouvrage : Marino Faliero de Casimir Delavigne (Le Havre, 1793 ; Lyon, 1843), 1829, Ladvocat éditeur. Il s'agissait donc d'un ensemble 2 pièces en un volume in-8. La couverture des ouvrages est en demi veau vert, dos orné de jeux de filets or, et fleurons à froid, tranches marbrées (reliure de l'époque). Les deux ouvrages étaient réunis dans la même reliure selon les ordres de Louis-Philippe d'Orléans (1773-1850) ou Louis (1814-1896), duc de Nemours dont le chiffre couronné figure sur le faux-titre d'Henri III et sa cour. La pièce Henri III et sa cour est interdite le lendemain de la première (10 février 1829). Après la visite de Dumas à Martignac(homme d'état), l'interdiction est retirée à condition que soient supprimés quelques mots sur la religion dans les deux premiers actes. Les innombrables succès du romancier ont quelque peu fait oublier ceux de l'homme de théâtre. C'est pourtant par le théâtre et avec cette pièce que Dumas est passé de l'anonymat à la célébrité en quelques heures, le temps de la première représentation, le 11 février 1829 au Théâtre français. "J'ai fait cinquante drames depuis Henri III, aucun n'est plus savamment fait": voilà le jugement porté par Dumas lui-même sur sa pièce dans ses Mémoires. Il est vrai que l'intensité dramatique monte au fur et à mesure des scènes et que l'on voit le dénouement arriver avec angoisse. Ce drame en cinq actes et en prose rompt complètement avec les critères du théâtre classique. C'est en fait le premier drame romantique historique et même si Dumas se défend dans la préface de cette pièce d'avoir "inventé" le genre, il n'en est pas moins le précurseur. C'est aussi dans cette préface qu'il dédie cette pièce au baron Taylor (administrateur de la Comédie française) et qu'il remercie les comédiens sans qui il n'aurait pas eu un tel triomphe. Il raconte très bien lui-même dans ses Mémoires l'importance de cette pièce dans sa vie. Pas moins de quatre chapitres y sont consacrés, du CXVII au CXX, dans lesquels il raconte comment le hasard lui a fourni le sujet (pris dans les Mémoires de l'Estoile), les difficultés avec la censure, avec les comédiens pour la distribution des rôles, les soucis d'argent avec son renvoi de son emploi chez le duc d'Orléans, la maladie de sa mère qui n'a pas pu assister au triomphe de la première représentation, un duel... Par la suite, dans sa carrière de romancier, Dumas reviendra sur la plupart des protagonistes de Henri III et sa cour, notamment dans sa trilogie sur les Valois. Entre 1829 et 1895, cette pièce a été jouée 165 fois (à la Comédie Française) et 9 fois dans d'autres théâtres avant d'être retirée du répertoire de la Comédie française en 1895
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Conservé à : |
Villers-Cotterêts ; musée Alexandre Dumas
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Copyright notice : |
© Villers-Cotterêts ; musée Alexandre Dumas, 2007, © Direction des musées de France, 2008
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Crédits photographiques : |
© musée Alexandre Dumas - Villers-Cotterêts
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