Historique : |
Cette esquisse se rattache au séjour que Delacroix effectua en Afrique du Nord, de janvier à juillet 1832, en compagnie du comte de Mornay, envoyé par Louis-Philippe en mission diplomatique. De ce voyage, qui renouvela radicalement sa perception de la couleur et de la lumière, Delacroix ramena une moisson considérable de croquis et de notes, dans laquelle il puisa les sujets de ses peintures orientalistes. Souhaitant fixer le souvenir de l'audience de la délégation française par le sultan du Maroc devant les murailles de Meknès, à laquelle lui-même assista le 22 mars 1832, l'artiste conçut le projet d'une ambitieuse composition (Toulouse, musée des Augustins) qu'il fit précéder de nombreuses études. Celle de Dijon correspond sans doute à la première pensée, exécutée peu après le retour en France. Fidèle à l'événement décrit par le peintre dans ses "Carnets", elle diffère de la composition définitive, centrée sur la figure équestre du sultan sortant de son palais. L'audace du coloris, qui fit l'admiration de Baudelaire au Salon de 1845, est encore mesurée dans l'esquisse, toute empreinte de la chaude harmonie des tonalités ocres de l'Orient. Toutefois, par la liberté de sa facture et la vigueur de sa touche, cette étude constitue, au-delà du simple reportage historique, un véritable chef-d'oeuvre de sensibilité romantique ; en rapport avec : Delacroix, Mulay-Abd-er-Rahman, Toulouse, Delacroix, Le Sultan du Maroc, New York, Delacroix, Etude pour le Sultan du Maroc, Paris, -
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