Historique : |
Esquisse pour la peinture réalisée pour le château de Dampierre et appartenant au Duc de Luynes, terminée en 1852, pour laquelle le musée des Beaux-Arts de Beaune conserve une esquisse de détail. En 1849, le duc de Luynes (Honoré Théodoric Paul Joseph d'Albert duc de Luynes 1802-1867), président de la Commission permanente des Beaux-Arts, membre de l'Institut, directeur adjoint du musée des antiquités grecques et égyptiennes, écrit à J.A. Guignet pour lui commander trois tableaux au prix de 5000F chacun pour son château de Dampierre (vallée de Chevreuse), demeure du XVIe S. Ingres y décora la salle des fêtes, Rude y installa le Louis XIII enfant en argent massif (Dijon, Musée des Beaux-Arts). Le travail pour Guignet consistait à orner trois (puis quatre) panneaux d'une salle à manger au rez-de-chaussée, travail à exécuter en trois ans. Guignet choisit lui-même les sujets: "un sujet assyrien, un sujet persan, et un sujet biblique en Egypte". Les panneaux furent les suivants: "Le Festin de Balthazar" (1849-50), "la Bataille de Châlons" (il devait être placé face aux fenêtres; des reflets gênant la vision, on décida de lui substituer "Moïse sauvé des eaux" mais il apparaît que ce Moïse n'a jamais été mis en place), "Renaud dans les jardins d'Armide" (sujet choisi par la duchesse de Luynes). Le quatrième panneau qui resta inachevé fut "Agar et Ismaël". Ici, la bataille est figurée au moment où "les Francs, commandés par Mérovée, leur roi, et les Visigoths conduits par le vieux Théodoric, se confondent dans une mêlée horrible avec la masse innombrable des Alains et des Huns, fondus et anéantis dans cette étreinte puissante, et où Aetius, du haut d'une éminence, domine l'armée des Barbares, pousse sur eux, comme un torrent, ses bataillons romains qui vont décider la victoire". (La Fizelière, 1854) ; en rapport avec : A. Guignet, Trois cavaliers, A. Guignet, La Bataille de Châlons
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