Historique : |
Ce dessin et les deux suivants (RF 6913, RF 6910) font partie de L'Album D, dont la datation vers 1801-1803, émise par Gassier (1973, p. 140), est remise en cause par Eleanor A. Sayre (1988-1989, p. 129) : elle propose une place antérieure à celle de l'Album E, (...) vers 1815. (...) Trois autres dessins de l'album présentent des figures volantes ou flottant dans l'espace (Gassier, 1973, D. 3, D. 4, D.a, p. 161, 163). (...) (L. Boubli, Musée du Louvre, Département des Arts graphiques, inventaire Général des dessins de l'Ecole espagnole, XVIe-XVIIIe siècles, Paris, 2002, RMN, n° 193, p. 166, 168) Cette image du vol et de la lévitation revient à plusieurs reprises dans l'Album D (Cantar y bailar, G 1369.D3 ; Regozijo G1370 D.4 ; Sueno de azotes, G 1378 D.(a)) avec le même sens, il fait appel ici au symbolisme sexuel. L'homme, dont le costume suggère un flagellant ou un moine, tient un tambourin entre deux mains. La femme joue des castagnettes et montre un tambourin transpercé de la main gauche. Ces instruments musicaux sont les représentations de la luxure et la vanité. D'ailleurs, le tambourin est le symbole de l'entremetteuse qui reçoit parfois le nom de maestra de pintar (arreglar) panderos. Goya emploie le même image dans le caprice Linda maestra, où deux sorcières nues volent sur un balais. Le sourire de la vieille fait écho à celui de la reine Marie-Louise tel qu'il apparaît dans la Famille de Charles IV. (dans cat. d'exp., Paris, Louvre, 1992-1993)
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