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Artiste(s) :
École :
Titre : Scène de l'enfance de Jupiter
Domaine(s) :
Désignation : tableau
Sujet représenté :
Datation : 1680
Techniques : peinture à l'huile, toile
Mesures : Hauteur en cm 38 ; Longueur en cm 47
Historique : La toile, intitulée jusqu'ici Naissance du fils de Saturne, semble précisément représenter un épisode de l'enfance de Jupiter. Saturne (Cronos) ayant appris que l'un de ses enfants le détrônerait décide de manger systématiquement toute sa progéniture. Sa femme Rhéa, lassée de voir les fruits de sa chair ainsi dévorés, décide d'abuser son époux pour sauver Jupiter, son sixième nouveau-né : au lieu d'offrir le bébé à Saturne, elle lui remet une pierre entourée d'un lange qu'il ingurgite sans même se rendre compte du stratagème. Rhéa confie alors secrètement l'enfant aux Corybantes, habitants du mont Ida, en les chargeant de l'élever, de le nourrir et de couvrir du son de leurs instruments ses bruyants vagissements afin de dissimuler son existence. En haut à gauche de la toile, sur un rocher, est assis Saturne, reconnaissable à ses attributs - les ailes et la faux -, qui s'apprête à avaler un bloc de pierre. Deux femmes lui présentent un nourrisson, tandis que sur la droite deux musiciens jouent du tambourin et de la flûte. Au premier plan à gauche une femme assise au milieu des roseaux, accoudée à une urne fluente, incarne un fleuve. Le sujet est traité avec certaines incohérences : ainsi l'enfant est-il présenté à Saturne alors que celui-ci va justement manger la pierre qui est censée se substituer à lui ; de plus, les Corybantes interviennent devant Saturne, alors qu'ils doivent dissimuler discrètement l'existence de l'enfant divin à son père. Cependant, malgré ces étrangetés iconographiques dues peut-être à une mauvaise compréhension du sujet par le peintre ou à sa volonté de concentrer tous les éléments de cette complexe histoire en une seule composition, le tableau semble bien figurer une Scène de l'enfance de Jupiter. Ce thème a d'ailleurs connu quelque succès aux XVIIe et XVIIIe siècles, où différents artistes l'ont représenté. La comparaison de notre toile avec la version donnée vers 1679-1680 par Noël Coypel, conservée à Versailles, est particulièrement convaincante sur le plan iconographique et permet de confirmer, sans trop de réserve, le sujet de notre tableau. Attribuée à Lagrenée lors de son entrée au musée, cette toile ne présente en fait aucun lien particulier avec Louis Lagrenée, dit l'Aîné, pas plus qu'avec son jeune frère Jean-Jacques (Guillaume Faroult, communication orale, 2003). Les noms de Thomas Blanchet (Paris, 1614 ? - Lyon, 1689), Henri de Favanne (Londres, 1668 - Paris, 1752) et Michel II Corneille (Paris, 1642 - Paris, 1708) ont été successivement évoqués (respectivement par Guillaume Faroult, Éric Moinet et Marie-Catherine Sahut, communications orales, 2003 et 2005) sans que, pour l'instant, une attribution définitive puisse être proposée. Notice de Matthieu Pinette
Conservé à : Amiens ; musée de Picardie
Copyright notice : © Amiens, musée de Picardie, © Service des musées de France, 2010
Crédits photographiques : © Fonds musée de Picardie, © Jeanneteau Marc

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Source : Wikipédia