Artiste(s) : |
|
École : |
|
Titre : |
La Multiplication des pains ; Multiplicación de los panes
|
Domaine(s) : |
|
Désignation : |
tableau
|
Sujet représenté : |
|
Datation : |
|
Techniques : |
peinture à l'huile, toile
|
Mesures : |
Hauteur en m 1.113 ; Largeur en m 0.817
|
Provenance : |
|
Historique : |
Cette composition peut être considérée comme une ébauche ou une première pensée de l'artiste pour la grande Multiplication des pains (3 m x 5,40 m) peinte vers 1640 pour le collège saint Heménégilde à Séville [...] Herrera dit l'Ancien vécut à Séville jusqu'en 1650 et fut fortement influencé par Juan de Roelas ; il aurait été l'élève de Pacheco tout comme Diego Velázquez et Alonso Cano. Sa peinture reflète son caractère emporté, il est la plus forte personnalité des peintres de sa génération ouvrant à Séville l'ère du Baroque. Le thème de la multiplication des pains a souvent été représenté par les artistes : Jésus nourrit au bord du lac de Génésareth environ cinq mille personnes avec cinq pains et deux poissons. La représentation du Christ vu de face et bénissant les pains est adoptée dans l'art monumental à partir du vie siècle, puis le thème s'enrichit au Moyen-âge : le Christ bénit les aliments tandis que les disciples les distribuent au peuple. Le cycle narratif à épisodes multiples, privilégié à l'époque gothique disparaît pour faire place alors à une composition située dans un paysage unique. Du XVIe au XVIIIe siècle, la scène est traitée dans de vastes compositions à figures multiples, offertes par des confréries caritatives. Dans le tableau du musée Goya la composition s'organise autour du Christ, personnage central du tableau : tous les regards convergent vers lui. Les deux tiers de l'espace inférieur sont occupés par les personnages solidement charpentés aux yeux sombres profondément enfoncés dans l'arcade sourcilière, qui font masse autour de Jésus dans un mélange savant d'étoffes colorées où jouent l'ombre et la lumière. Le tiers supérieur est traité de façon beaucoup plus enlevée, avec des lignes de fuite et une perspective accentuée par une trouée lumineuse dans le ciel. La foule sur la montagne au dernier plan est à peine suggérée. La touche est tourmentée, réellement visible dans le traitement du feuillage. Les tons harmonieux ne se heurtent pas mais semblent se fondre sur la toile. Cette oeuvre d'une incontestable intensité expressive, brossée avec vigueur dans une gamme de couleurs vives, est caractéristique de la manière du peintre sévillan. Extrait du cat. exp. Madrid/Bilbao, C. Berthoumieu
|
Conservé à : |
Castres ; musée Goya
|
Copyright notice : |
© Castres, Musée Goya, © Service des musées de France, 2011
|
Crédits photographiques : |
© Castres ; musée Goya, photographe : Pascal Bru
|
Cette œuvre sur le portail Joconde
-