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Artiste(s) :
École :
Titre : Le Mariage de la Vierge ; Los Desposorios de la Virgen
Domaine(s) :
Désignation : tableau
Sujet représenté :
Datation : 1655 ; 1657
Techniques : peinture à l'huile, toile
Mesures : Hauteur en m 2.15 ; Largeur en m 1.705
Provenance :
Historique : Alonso Cano a été mis à l'honneur en 2001/2002 lors de la célébration à Grenade et à Madrid du quatrième centenaire de sa naissance. Artiste complet dans l'esprit de la Renaissance, il fut à la fois architecte, sculpteur et peintre. Condisciple de Velázquez dans l'atelier de Francisco Pacheco en 1616, il étudia, semble-t-il, avec Martínez Montañés, le plus grand sculpteur de son temps. Sa vie, tumultueuse, nous est rapportée par Palomino avec en particulier l'assassinat de sa seconde épouse et sa mise en accusation dont il sortira innocenté. Dans sa jeunesse il adopta le style réaliste ainsi que le ténébrisme pour faire siens, par la suite, les coloris brillants, des compositions recherchées dont les références se situent chez les Vénitiens et les grands maîtres du XVIe siècle comme Raphaël. Cano recherche avant tout un modèle de beauté plastique idéale, chose très sensible dans ses modèles féminins. Le Mariage de la Vierge fait partie d'un ensemble qui décorait l'église de l'Ange Gardien à Grenade, en compagnie de l'Annonciation et de la Visitation (musée Goya) et six autres compositions plus une Sainte Famille (couvent de l'Ange Gardien, Grenade). Accrochée dans la nef de l'église élevée sur les plans de Cano par Juan de Ortega de 1653 à 1661, elle était complétée par cinq autres peintures dans la chapelle et la sacristie. Malheureusement détruite par les Français en 1810, l'église est rebâtie entre 1819 et 1830 pour être rasée en 1950 pour édifier le siège de la Banque d'Espagne. La dispersion des oeuvres date soit de l'invasion napoléonienne soit de la " Desamortización " (vente des biens ecclésiastiques) de 1835. Six peintures du cycle sont mentionnées dans un inventaire du château de Courson (Ile-de-France), propriété du duc de Padoue, Jean-Thomas Arrighi de Casanova, cousin germain de Napoléon Ier. Le duc, bien conseillé, put ainsi réunir une galerie espagnole vers 1838 alors que s'ouvrait celle de Louis-Philippe au Louvre. Cano ne s'était pas contenté d'exécuter les plans et les peintures, il avait aussi sculpté la statue de l'Ange-Gardien (couvent de l'Ange-Gardien, Grenade) qui surmontait le portail principal. Elle est la seule rescapée d'un programme iconographique remarquable en collaboration avec Pedro de Mena dont nous parle Ceán Bermúdez, l'ami de Goya, dans ses Noticias de Granada. Le cycle de la Vierge de l'Eglise de l'Ange-Gardien peut être comparé avec celui de la cathédrale, plus enlevé et plus baroque. Dans l'oeuvre présente, l'équilibre de la composition, la richesse des coloris, l'élégance des modèles en particulier la figure de la Vierge marquent la pleine expérience de la maturité du peintre. Les deux époux paraissent devant le grand prêtre, échangeant leur foi en un geste symbolique : Joseph qui porte le bâton fleuri en référence au miracle opéré par l'ange lui annonçant la conception du Christ, prend dans sa main droite la main droite de Marie. Celle-ci tient les yeux baissés selon les règles de la décence. Joseph apparaît, selon l'iconographie nouvelle, comme un homme jeune, de belle prestance ; la Vierge, au visage à l'ovale parfait, nous offre un profil d'une pureté classique. Cano avait tenu compte du positionnement en hauteur de ses peintures dans la nef : certaines déformations (cous allongés, jambes courtes de saint Joseph) sont intentionnelles afin d'éviter, depuis le sol, les mauvais effets d'une perspective lointaine. Alonso Cano fait ici oeuvre première en une période difficile pour lui : le chapitre de la cathédrale conteste sa prébende de chanoine et il devra se rendre à Madrid pour obtenir son ordination par le Nonce du Pape. Extrait du cat. exp. Madrid/Bilbao, 2002/2003, J. L. Augé ;#Tableau faisant partie d'un cycle de la vie de la Vierge, qui avait été l'objet d'une commande de la part des religieuses Franciscaines installées au Couvent de l'Ange Gardien de Grenade
Conservé à : Castres ; musée Goya
Copyright notice : © Castres, Musée Goya, © Service des musées de France, 2011
Crédits photographiques : © Castres ; musée Goya, photographe : Pascal Bru

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Source : Wikipédia