Artiste(s) : |
MATES Joan
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École : |
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Titre : |
Saint Jean l'Evangéliste à Patmos ; San Juan Evangelista en Patmos
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Domaine(s) : |
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Désignation : |
tableau
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Sujet représenté : |
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Datation : |
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Techniques : |
peuplier, tempera, bois
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Mesures : |
Hauteur en m 0.78 ; Largeur en m 0.92
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Provenance : |
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Historique : |
L'activité de Joan Mates est documentée à Barcelone de 1391 à 1431. L'identification, grâce à l'un de ces documents d'un retable peint entre 1411 et 1415 pour la cathédrale de Barcelone (Retable des saints Martin et Ambroise) a permis de lui attribuer par analogie un groupe de peintures dont certaines avaient été un moment rassemblées sous le nom du " Maître de Peñafiel ". L'attribution du panneau de Castres à Mates et l'identification de sa provenance sont dues à Post. Le saint Jean de Patmos que possède le musée de Castres prend sa place au sein d'un ensemble consacré à saint Jean-Baptiste et à saint Jean l'Evangéliste. Le centre, représentant les deux saints avec un donateur, est aujourd'hui conservé dans la collection Thyssen-Bornemisza, à Madrid. On connaît encore deux des panneaux consacrés à saint Jean l'Evangéliste : saint Jean buvant dans la coupe empoisonnée et le martyre du saint, tous deux dans la collection Carreras Mercader de Barcelone. Du volet consacré à saint Jean-Baptiste, subsistent deux panneaux appartenant à la même collection : la naissance du saint et la décapitation de saint Jean et le festin d'Hérode. La scène représente l'apôtre exilé, par ordre de l'empereur Domitien, dans l'île de Patmos où, selon la tradition, il eut les visions de la révélation qu'il a relatées dans l'Apocalypse. Mates a traduit ici l'épisode de l'apparition de la bête à sept têtes, symbole de l'Antéchrist, en interprétant avec une merveilleuse fantaisie certains motifs aux enlumineurs français tels que l'écritoire en forme de niche et le paysage escarpé avec des rochers en vrille surmontés de tours. La multiplication des courbes, le choix arbitraire des couleurs, rouge du côté de l'apôtre et vert du côté de la bête, et le traitement ironique des gueules ouvertes ou de la minuscule barque du passeur, révèlent l'un des aspects les plus pittoresques du talent de l'artiste. Egalement caractéristique du maître est sa manière d'indiquer les boucles des cheveux et d'entourer les nimbes d'un cercle noir orné de points blancs. Son style élégant, dynamique et pourtant ironique le situe parmi les meilleurs représentants de l'art gothique international. La pièce peut être datée de la maturité de l'artiste après 1418. Extrait du cat. exp. Madrid/Bilbao, 2002/2003, E. Hamon
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Conservé à : |
Castres ; musée Goya
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Copyright notice : |
© Castres, Musée Goya, © Service des musées de France, 2011
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Crédits photographiques : |
© Castres ; musée Goya, photographe : Pascal Bru
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