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Artiste(s) :
Titre : Poutre luminaire de la chapelle épiscopale de Noyon
Domaine(s) :
Désignation : poutre de gloire
Sujet représenté :
Datation :
Techniques : bois, taillé, polychrome
Mesures : Longueur en cm 372 ; Hauteur en cm 25.5 ; Profondeur en cm 13
Provenance : France ; Picardie ; Oise ; Noyon ; (Cathédrale Notre-Dame, lieu de découverte) ; site urbain ; (2009, date de découverte) ; (Musées de Noyon, découvreur)
Historique : Seule de ce type à être conservée en France, avec celle de l'abbatiale de Saint-Jean-au-Bois dont il ne reste que les extrémités fichées dans les murs. La cavité rectangulaire au centre de l'objet indique la présence en cet endroit d'une poutre transversale, de section moindre. Le Christ en gloire, sous cette encoche, souligne le centre de l'objet. Enfin, les deux trous percés au-dessus de la poutre pourraient être les témoins de toute une série de percements identiques. Leurs profondeurs variées (7 cm pour l'un, 8 pour l'autre) pourraient indiquer que les évidements des trous étaient de diverses longueurs, les moins profonds ayant disparu lors de la réduction de la poutre. Celle-ci est peinte sur ses deux faces et au-dessous. Ces indices parlent en faveur de l'identification d'une poutre luminaire, ce que l'iconographie confirme. L'examen des supports de la croisée et du choeur de la cathédrale Notre-Dame de Noyon, de même que celui des parois murales de l'ancienne chapelle épiscopale ne nous a fourni aucun indice sur l'emplacement initial de la poutre polychrome de l'arrière sacristie, dont la provenance reste problématique. Gélis-Didot et Laffillée, qui la virent en 1889 alors qu'elle se trouvait déjà dans une annexe de la sacristie - probablement la salle actuelle du jubé - évoquent pourtant ses extrémités, qui seraient restées en place. La poutre pourrait, selon toute vraisemblance, provenir de la chapelle épiscopale, achevée dans le dernier quart du XIIe siècle - 1180 ou 1183. Un chapelain, quoi qu'il en soit, y avait été nommé, peut-être en renouvellement d'un confrère, en 1183. Par conséquent, il n'est pas impossible que le tref ait été prévu dès l'origine de la construction, comme en témoigne sa datation contemporaine du bâtiment. Sa longueur totale, non amputée des extrémités, peut être déduite de l'iconographie et devait être d'environ 750 cm. Ceci coïncide davantage avec une localisation de la poutre en la chapelle épiscopale qu'en la cathédrale. ; Les angles droits résultant de l'amputation de la poutre coupent deux médaillons en leur centre ce qui évoque un éventuel remploi de l'objet. Après la Révolution, la chapelle a été vendue comme Bien national et racheté en 1797 par un particulier (Jean-François Prus) qui la céda le 1er mars 1925 à Fidèle Constant. Doit-on leur attribuer la dépose et le remploi de la poutre ? ; en rapport avec : Saint-Jean-au-Bois : poutre luminaire ; la poutre luminaire de Saint-Jean-au-Bois a été dessinée avec ses cierges dans E. Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture, Paris, 1858, III, article trabes, fig. 1.
Conservé à : Noyon ; musée du Noyonnais
Copyright notice : © Noyon, musée du Noyonnais, © Service des musées de France, 2012
Crédits photographiques : © Conservation des musées

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Source : Wikipédia