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Chilpéric II (roi des Francs)
Chilpéric II est le roi des Francs de Neustrie et des Burgondes de 715 à 719 puis de tous les Francs de 719 à 721. Né vers 671, aucune source contemporaine n’indique sa filiation. On sait cependant que c'est un clerc qui se nomme Daniel. A la mort du roi Dagobert III, Daniel est sorti d'un monastère et placé sur le trône par les Neustriens révoltés contre l'autorité de la régente Plectrude, veuve du maire du palais d'Austrasie Pépin de Herstal. Daniel se laisse alors pousser les cheveux. Il est ensuite couronné par le maire du palais Raganfred sous le nom de Chilpéric. Pour en finir avec l'hégémonie des Pippinides, Chilpéric et Raganfred s'allient avec les Frisons du duc Radbod. Mais, en 716, celui-ci est vaincu à Amblève par l'armée de Charles, fils bâtard de Pépin de Herstal. Ce coup d'éclat permet à Charles d'écarter Plectrude du pouvoir, et de s'affirmer comme seul chef des Francs d'Austrasie. Puis Charles tourne ses armées vers la Neustrie, et défait également Chilpéric et Raganfred à Vinchy le 21 mars 717. Charles installe ensuite un autre roi, Clotaire IV en Austrasie pour légitimer sa guerre contre le roi Chilpéric. Mais Raganfred n'as pas dit son dernier mot. En 718, il s'allie au puissant duc Eudes d'Aquitaine. Charles marche alors une nouvelle fois contre ses ennemis. Pris de panique, Eudes retourne dans ses terres avec le roi Chilpéric. En 719, à la suite du décès du roi Clotaire, le duc Eudes d'Aquitaine renvoie Chilpéric à Charles pour se faire pardonner d'être entré en rébellion. Chilpéric est alors proclamé roi de tous les Francs. Il meurt en 721 et est enterré à Noyon. Durant son règne, Chilpéric établit un diplôme daté du 29 décembre 716, où il confirme les privilèges d'immunité accordés par ses ancêtres à l'abbaye de Saint-Denis. Entre 719 et 720, lors de son séjour à la cour du duc d’Aquitaine à Toulouse, Chilpéric fait proclamer par sa chancellerie un Edictum, qui fut inséré à la suite de la loi salique. L’article 3 de cet édit modifie le droit de succession franc en accordant aux femmes la possibilité d’hériter de terres patrimoniales.