Environ 2 résultats pour « Union des républiques socialistes soviétiques »
-
Union des républiques socialistes soviétiques
L’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), ou Union soviétique, est un État fédéral, formé de 15 Républiques socialistes soviétiques, qui a existé du 30 décembre 1922 jusqu'à sa dissolution le 26 décembre 1991. Plus vaste État du monde, l'URSS occupait un sixième des terres émergées et s'étendait sur 11 fuseaux horaires, de la mer Baltique et de la mer Noire à l'océan Pacifique, c'est-à-dire toute la partie nord de l'Eurasie. Elle reprenait à peu près le territoire de l'ancien Empire russe, à l'exception notable de la Pologne et de la Finlande, devenues indépendantes lors de la guerre civile russe de 1918 à 1921, et des gains territoriaux du régime stalinien tels que l'Ukraine occidentale prise en 1939 à la Pologne lors du Pacte germano-soviétique, la Carélie méridionale prise en 1940 à la Finlande agressée, la Moldavie prise à la Roumanie, les pays baltes : l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie annexés en 1940, la Touva en 1944, les Kouriles du Sud et le Sud de l'île de Sakhaline pris au Japon en 1945 ou encore la région de Kaliningrad prise à l'Allemagne la même année. Le territoire de l'URSS varia donc dans le temps, surtout avant et à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Le pays était composé, avant sa dissolution, de 15 républiques fédérées, ainsi que d'un certain nombre de républiques et régions autonomes. La formation de l'URSS fut l'une des conséquences de la Révolution russe de 1917. Après la Révolution de Février (1917), qui avait mis fin au règne du tsar Nicolas II, le renversement de la République russe le 7 novembre 1917, permit la prise du pouvoir par le Parti bolchévik, qui était fédéraliste. L'un des moteurs de la création de l'URSS fut la volonté de Lénine d'appliquer sa doctrine fédéraliste en transformant la Russie unitaire en une union de républiques formées selon le principe de la répartition ethnique et jouissant d'un certain degré d'autonomie culturelle locale. Sa conception s'opposait initialement à celle de Joseph Staline, qui voulait créer une seule République socialiste fédérative soviétique de Russie. Toutefois, Staline revint ultérieurement sur ses positions et, dans les années 1925-1939, procéda lui-même à la création de plusieurs républiques fédérées. L'organisation politique de l'URSS était définie par un parti unique, le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) et tout particulièrement, par son bureau exécutif, le Politburo. Tout autre pouvoir (législatif, exécutif ou judiciaire), ainsi que la presse et la société civile dans son ensemble, étaient directement soumis aux oukases de l'appareil du PCUS. Il s'agissait d'un État totalitaire. L'Union soviétique se fragmenta dans le courant de l'année 1991 sous l'effet conjugué de plusieurs facteurs, qui avaient été analysés dès 1970 par Andreï Amalrik : L'inachèvement de la politique de « déstalinisation » et les résistances de la « bureaucratie » face à toute tentative d'évoluer vers un « socialisme à visage humain » (au point de tenter un coup d'état contre le président Mikhaïl Gorbatchev qui voulait réformer le régime); L'incapacité de l'économie, dominée par l'industrie lourde et le complexe militaire, à satisfaire les besoins de la population (incapacité dite « stagnation » dans le discours officiel) dans les années 1970-1980 et l'incapacité du régime essentiellement unitariste, centralisateur et bureaucratique à apporter une réponse aux enjeux économiques, combinée avec les effets aggravants des trois éléments suivants : Une épuisante et coûteuse course aux armements pendant la Guerre froide l'opposant aux États-Unis; L'effondrement dans les années 1980 du prix du pétrole sur le marché mondial qui força l'URSS à puiser dans ses réserves d'or et de devises jusqu'à l'épuisement; L'incapacité du régime à faire confiance à la population et à lui laisser les libertés civiques d'association, d'adhésion syndicale, d'autogestion, de circulation, de lieu de résidence, de recherche, de création et d'expression, d'où naissance d'une société civile « dissidente » ou plus simplement indifférente au régime et à ses buts, hors de la tutelle du Parti, ayant mené à l'émergence des forces démocratiques et centrifuges au sein de l'Union et à des mouvements nationalistes ou religieux clandestins. Pour enrayer ce processus, un programme de réformes fut engagé en avril 1985 par le Secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique puis premier (et dernier) président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev, sur le double thème de la Perestroïka (« restructuration ») et de la Glasnost (« transparence »), mais en fait, au lieu d'enrayer le délitement, ce programme eut l'effet d'un catalyseur pour toutes les forces centrifuges, car la majorité des citoyens, et même des dirigeants, ne croyait déjà plus en la capacité de démocratisation du régime. L'URSS était parfois, dans le langage courant, désignée des noms de Russie, ou de Russie soviétique. Cette appellation, impropre mais fréquente, l'assimilait à la République socialiste fédérative soviétique de Russie, qui était, de loin, la plus importante des républiques soviétiques, tant du point de vue de sa surface, de sa population, que de sa puissance politique et culturelle (le russe étant la langue de communication de toute l'Union), ainsi que la composante d'origine de la fédération sur le plan chronologique. L'ex-RSFS de Russie, devenue Fédération de Russie en 1991, est actuellement considérée comme l'héritière de l'URSS du point de vue diplomatique, et a notamment hérité de son siège de membre permanent au Conseil de sécurité des Nations unies.