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Titre : Apothéose du baron de Joursanvault
Domaine(s) :
Désignation : tableau
Sujet représenté :
Datation : 1780
Techniques : peinture à l'huile, papier, toile
Mesures : H. 43 ; L. 32
Historique : Sylvain Laveissière a reconnu dans ce tableau confié au cabinet d'expertise Turquin-Mauduit-Etienne, le premier tableau documenté de Prud'hon., ce tableau n'était plus localisé depuis sa présence à l'exposition de Dijon en 1959. Il s'agit ici d'une Apothéose du baron de Joursanvault. Le buste du baron est entouré de divinités : survolé par Mercure, il est orné d'une guirlande de fleurs par Vénus, et couronné de lauriers par Minerve, entourées d'Apollon et de la Prudence. Un petit Amour lui offre un coeur enflammé percé d'une flèche. Au premier plan, Prud'hon s'est figuré lui-même, sans trop de modestie, en génie de la peinture, tenant sa palette. Au pied du buste, un tableau figurant Bellone, allusion au passé militaire du baron. Jean-Baptiste-Anne Geneviève Gagniare, baron de Joursanvault, fut le premier mécène du peintre. Cet aristocrate beaunois cultivait les arts (le musée des beaux-arts de la Ville de Dijon possède un dessin de Prud'hon représentant le baron de Joursanvault jouant du violoncelle) et avait déjà soutenu Gagneraux, Naigeon et Ramey, tous élèves de François Devosge à l'Ecole de Dessin de Dijon. Les deux hommes fréquentaient la même loge maçonnique de la Bienfaisance à Beaune. Prud'hon témoigne dans sa correspondance de son amitié pour son protecteur, pour qui il réalisa ses premières oeuvres connues : projets d'illustrations pour les ouvrages du baron, scènes de genre ou allégories. Cette peinture, dont le dessin préparatoire est conservé au musée des Beaux-Arts de Beaune, est d'autant plus intéressante que l'on connaît particulièrement bien les circonstances de sa création : elle fut envoyée par Prud'hon à Joursanvault, accompagnée d'un commentaire écrit par l'artiste, critiquant les faiblesses du tableau, et réclamant l'appui de son mécène pour un voyage de formation à Paris : il développe même le programme de son travail dans la capitale. Le 15 octobre 1780, Joursanvault écrivit effectivement à son ami le graveur Wille pour lui annoncer l'arrivée à Paris du jeune Prud'hon. Si les défauts mis en avant par Prud'hon sont bien réels sur cette oeuvre de jeunesse, qui trahit l'influence des compositions allégoriques de François Devosge, il n'en reste pas moins que ce tableau montre déjà un talent prometteur, et frappe en particulier dans la finesse du pinceau. Nettoyé, ce petit tableau de cabinet, pourvu d'un joli cadre Louis XVI, ne devrait pas manquer de charme. L'importance de Prud'hon dans la peinture française du XVIIIe siècle, son origine bourguignonne et sa formation à Dijon ont amené le musée des Beaux-arts à rassembler une collection importante d'oeuvres de cet artiste. La réapparition de ce charmant tableau de cabinet est donc d'un intérêt tout particulier pour le musée des Beaux-arts de la ville de Dijon, où il éclairera la période de formation de l'artiste, avant son séjour à Paris, puis son succès au concours de l'Ecole de Dessin de Dijon et ses années romaines. Matthieu Gilles pour la délégation permanente de la commission scientifique interrégionale des musées de France du 17 février 2005.#en rapport avec : Prud'hon, Baron de Joursanvault, Beaune
Conservé à : Dijon ; musée des beaux-arts
Copyright notice : © Dijon, musée des beaux-arts, © Direction des musées de France, 2006

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Source : Wikipédia