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  • Rosalba Carriera

    Rosalba Carriera

    Source : Wikipédia

    Rosalba Giovanna Carriera, née le 7 octobre 1675 à Chioggia, morte à Venise le 15 avril 1757, est une peintre vénitienne, qui lança la mode du pastel en France lors de son passage à Paris en 1720. Une des caractéristiques de cette artiste était de faire principalement des portraits féminins. Elle a été l’une des premières miniaturistes européennes. Sa technique consistait à peindre directement aux pastels, sans dessin préalable. Elle développa aussi une technique de peinture sur ivoire qui connut également un grand succès à Venise auprès des touristes britanniques. Partie de Venise avec sa mère, sa sœur Giovanna, et son autre sœur Angela, épouse de Pellegrini, au commencement de mars 1720, elle arriva à Paris, par Lyon, vers la fin d’avril. La Rosalba, sa mère et sa sœur Giovanna, descendirent chez Crozat, dont l’hôtel était situé rue de Richelieu. À peine installée, l’artiste, spécialiste de portraits de la noblesse européenne de son époque, fut accablée de visites, et, pour ainsi dire, persécutée par les plus grandes dames et par les principaux seigneurs de la cour : tous voulaient leurs portraits de sa main. Elle fit ceux du jeune roi Louis XV, du Régent, de M de Parabère et de Prie; de Law, de sa femme et de sa fille, des princesses de Conti, de la duchesse de Clermont, et de beaucoup d’autres. La Rosalba n’eut pas un moment de répit pendant tout le temps de son séjour, et fit un grand nombre de mécontents et de jalouses, qu’elle ne put satisfaire. Toutes les beautés en vogue de la Régence, toutes les grandes dames, toutes les bourgeoises de qualité, voulaient leur portrait peint au pastel par la Rosalba. L’artiste était assiégée du matin au soir par une foule de demandes qu’elle était contrainte de refuser. Les femmes de la plus haute naissance et les plus exigeantes venaient poser chez elle dès six heures du matin. Elle était obligée, faute de temps, de refuser les instances de ses plus intimes amis. Le comte de Caylus, jeune alors et très grand admirateur du beau sexe, qui voulait avoir le portrait d’une des plus belles femmes de Paris, ne put l’obtenir, la Rosalba ne pouvant trouver un moment pour le faire pendant le temps fixé pour son séjour à Paris. Dérangée à chaque instant par les plus grands seigneurs, qui, tout en l’honorant de leurs visites, la détournaient de son travail, la Rosalba raconte, en termes très laconiques et sans paraitre vouloir s’en faire honneur, que le 25 novembre 1720, le Régent vint à l’improviste chez elle, et qu’il y resta plus d’une demi-heure pour la voir peindre au pastel, probablement le portrait de M de Parabère. Les artistes français alors en vogue ne voyaient peut-être pas sans une certaine jalousie les succès de la Rosalba, et l’admiration que ses œuvres excitaient dans les plus hautes régions de la cour et de la société. Toutefois, ils ne laissèrent paraitre contre elle aucun sentiment d’hostilité. Antoine Coypel, Uleughels, François de Troy, le grand portraitiste Hyacinthe Rigaud, le pastelliste Vivien, Charles de La Fosse, Largillière, Watteau, Lemoine, le sculpteur Falconet, le graveur Gérard Edelinck, recherchèrent sa société et furent admis, chez Crozat, dans son intimité. Le journal de la Vénitienne est rempli de leurs visites. Ils firent plus : sur la proposition de Coypel, la Rosalba fut reçue de l’Académie Royale, dans le mois de février 1721. Rigaud lui fit cadeau du recueil de ses portraits gravés par Pierre Brevet jusqu’au n° 39, et il lui en envoya la suite à Venise. La Rosalba ne voulut pas se montrer moins généreuse : quelque temps après son retour dans sa patrie; elle fit passer à Mariette deux pastels, parmi lesquels Rigaud devait choisir celui qu’il préférerait. Son autoportrait se trouve à Florence, dans le corridor de Vasari reliant le palais Vecchio au palais Pitti, où est accrochée une collection d’autoportraits.

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