Artiste(s) : |
WATTEAU Louis Joseph, WATTEAU de LILLE (dit)
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École : |
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Titre : |
Midi ; Les quatre heures de la journée
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Domaine(s) : |
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Désignation : |
élément d'ensemble
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Sujet représenté : |
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Datation : |
1774
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Techniques : |
peinture à l'huile, toile
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Mesures : |
H. 65, l. 84
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Historique : |
peint pour l'Abbé de Crespin, dom Aybert Spildooren;cet ensemble daté 1774 et non 1771 comme on l'a longtemps écrit suite à une erreur de lecture, a été exécuté pour l'abbé de Crespin, Ces quatre tableaux figurent parmi les oeuvres les plus célèbres de l'artiste et peuvent, à juste titre, être considérées comme des chefs d'oeuvre. Le thème des Heures du jour ou mieux les scènes de la vie à la campagne (pastorales et bergeries) et les pratiques quotidiennes des paysans sont très prisées au XVIlle siècle, tant dans le domaine pictural avec Boucher (Pastorale, Valenciennes, Musée des Beaux-Arts) ou Jeaurat que dans celui de l'estampe. François Watteau a sans doute connu la série des Quatre Heures du Jour gravées en 1770-1771 par Charles-Michel Campion d'après les dessins d'Aignan-Thomas Desfriches. Ces planches sont dédiées à Madame Brion de Jouy (B.M.V. J / 2 / 17). Ce recueil factice contient une autre série de gravures, anonymes cette fois, sur le même thème. Si la première reflète l'esprit des graveurs amateurs de cette époque, il en va différemment Pour les planches anonymes (qui semblent postérieures);le format, en hauteur, est plus grand;de plus, ces estampes, comme les toiles de Watteau, veulent refléter avec exactitude l'activité des paysans et possèdent un contenu sociologique très marqué. Ces deux séries de gravures se terminent par le motif de la Nuit que Watteau remplace par les Vespres ou l'Orage. Ce détail est fondamental pour l'approche de ces toiles. Il y a une sorte de gradation entre le Matin où chacun quitte la ferme d'un air insouciant pour mener le troupeau au pré ou vendre les produits du potager;cette joie de vivre se prolonge à Midi;le berger et la bergère s'endorment l'un contre l'autre, mais lorsque le Soir arrive, le gardien du troupeau rentre à la ferme avec un air grave. Son troupeau le précède, et - allusion à la Parabole du Bon Pasteur-, il porte une brebis dans ses bras. Le peintre a pris soin de les situer à l'extrémité de sa composition. Les Vespres ou l'Orage sont un rappel à la réalité : la nature sublime, le bonheur à la Rousseau, la confiance en l'humanité et au progrès par la Raison peuvent être remis en cause par les éléments naturels. A l'utopie néoclassique, succède une vision déjà préromantique avec les arbres courbés par le vent, le ciel chargé de nuages noirs : il faut vite rentrer les récoltes et le jeune couple comprend enfin qu'il doit désormais prendre en main son destin. J.K
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Conservé à : |
Valenciennes ; musée des Beaux-Arts
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Copyright notice : |
© Direction des musées de France
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Crédits photographiques : |
© Claude Thériez
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